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jeudi 8 décembre 2016

L'évaluation des formations (3) : Place et conseils

 La place de l’évaluation et les conseils de mise en place :
1. L’évaluation dans le système de formation :
  L’évaluation est une étape parmi d’autres de l’action de formation, il est alors nécessaire d’aborder ces étapes pour une meilleure mise en place. Dans l’ingénierie de formation, les spécialistes parlent de quatre grandes étapes : La conception, la préparation, la réalisation et l’évaluation et où ces « phases doivent être gérées de façon successive, mais parfois simultanée, pour les activités d’évaluation notamment qui doivent être prévues dès la phase de conception… » (Pithon & Riffle, 2007, p. 381).  (Pithon & Riffle, 2007).
- La conception : C’est l’étape de recueil des informations pour faire l’analyse des besoins en formation. Il est déjà question ici d’évaluation, en effet, Sur la lumière de cette étape, on dispose des informations nécessaires afin d’élaborer les objectifs de la formation. Les objectifs concernent les capacités ou aptitudes que les participants devraient acquérir à l’issue de la formation (Ledoux & Ledoux, 2004), et un des rôles de l’évaluation peut être de vérifier l’atteinte de ces objectifs.
- La préparation : Il s’agit, dans cette étape, de toutes les actions à faire avant la phase de réalisation, comme la préparation des supports pédagogique, le choix d’une pédagogie…etc.
- La réalisation : C’est l’étape de mise en place du travail conçu et préparé avec les choix des méthodes pédagogique dans le triangle : Savoir, professeur et élèves.
- L’évaluation : L’évaluation est une étape transversale présente dans toutes les étapes comme le cas dans l’enseignement. Par contre, il est privilégie, dans la formation professionnelle, la fin de formation pour faire l’évaluation.
2. Questions pour une bonne évaluation :
L’évaluation est un choix et une décision à prendre au sérieux,  ainsi à fin de mieux  préparer se mise en place, il convient de poser un certain nombre de questions : Cottereau (2004) et d’en chercher les réponses :
- Pourquoi veut-on évaluer ? Quelle est notre intention d’après ce choix ?
- Que veut-on évaluer ? Quel est l’objet de notre évaluation ?
- Qui va évaluer ? Quelle est la partie qui va faire l’évaluation ?
- Comment va-t-on évaluer ? Quelle est la méthodologie à poursuivre ?
- A l’aide de quoi va-ton évaluer ? Quels sont les dispositifs à mettre en place ?

- Quand va-t-on évaluer ? Quels sont les délais de début et de fin qu’il faut respecter ? 

mardi 6 décembre 2016

L'évaluation des formations (2) : Pourquoi faire de l’évaluation ?


   L’évaluation de la formation est un vrai investissement qui nécessite la mise en place de moyens et de ressources humaines, matérielles et financières. En effet, il devient légitime de se poser la question du pourquoi faire l’évaluation ?
   Dans le domaine professionnel, Pain (1992), signale la recherche grandissante de la qualité des formations ce qui a engendré un accroissement de responsabilité et de demandes adressées aux responsables de formation. Pour Pain l’évaluation permet la mesure de l’efficacité, la valorisation  et l’amélioration des formations.
   Dunberry et Péchard (2007) ont regroupés les raisons de l’évaluation autour de trois grandes raisons en se basant sur les travaux des auteurs (Kirkpatrick, 1998 ; J. J. Phillips, 1997 ; Russ-Eft & Preskill, 2001 ; cités par Kraiger, 2002). Il s’agit :
 - L’aide à la prise de décision : Elle permet aux  établissements aptes, dans le cas des universités, de prendre des bonnes décisions sur l’accréditation des formations. Pour les universités, elle est un outil efficace pour évaluer la qualité des formations. Et pour les étudiants, les résultats permettent de bien faire son choix d’université et de formation envisagée.
- La rétroaction (le feedback) : L’évaluation permet un retour sur les mesures prises et les moyens mises en œuvre, dans le but de renforcer les formations et améliorer la démarche qualité de la formation. Il prend souvent la forme d’une comparaison entre les objectifs fixés en amont et les résultats atteints en aval.
- La marketing (la promotion) : L’évaluation vise la mise en valeur des formations au niveau interne, à l’égard des étudiants, et au niveau externe à l’égard des établissements d’évaluation et les autres universités concurrentes.

   On peut dire alors que  nombreuses sont les raisons de mise en place d’une démarche d’évaluation de la formation. Cependant,  l’article L. 6353-1 de la loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle, ne donne aucun caractère d’obligation à l’évaluation en précisant que               « L’indication des résultats de l’évaluation des acquis de la formation est conditionnée par l’existence même d’une telle évaluation prévue par le programme de formation […] cette évaluation n’est pas obligatoire […] il convient néanmoins d’encourager le plus possible l’évaluation des acquis de la formation sous quelque forme que ce soit » (B. Martinot, communication du Délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle à l’attention de la Délégué générale ayant pour objet l’interprétation de certaines dispositions issues de la loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle, 9 septembre 2010).

lundi 5 décembre 2016

Formation: L'évaluation des formations (1)

La démarche de l’évaluation en formation :

   Le recours à l’évaluation de la formation dans une institution ou une organisation, est une démarche complexe pour plusieurs raisons. En effet, plusieurs facteurs jouent en faveur de l’évaluation et sa mise en œuvre. Cependant, Il y a un certain nombre de facteurs qui ne laissent pas  les acteurs de la formation et ne les encouragent pas à faire l’évaluation globale des formations, ou de ne faire que certains types d’évaluation. Donc, il est très important de s’interroger sur ces questions ainsi que  sur les mesures de valorisation de  l’évaluation des formations. 

A. De l’évaluation à l’évaluation en formation :

1. L’évaluation au sens large :

   Dans les dictionnaires, le terme « évaluation » renvoie à l’acte de déterminer la valeur de quelque chose. On trouve dans les racines du mot les notions de force, de valeur et l’idée que l’évaluation serait l’acte de calcul, de mesure, de détermination, de fixation, d’estimation des forces ou valeurs de quelqu’un ou quelque chose (Wientsen, 2001). Cette définition traduit le caractère général de l’évaluation qu’on trouve dans plusieurs domaines : « le terme aujourd’hui, est utilisé à tout propos. A l’école, on évalue les élèves ; dans les entreprises, les personnels. On veut évaluer l’activité médicale. On évalue l’impact d’une campagne de publicité. On évalue les universités, comme les accidents nucléaires… Des comités d’évaluation se constituent un peu partout… » (Hadji, 1989,  p. 17). 

2. L’évaluation en formation :

   Dans champs de la formation, plusieurs chercheurs ont travaillé sur l’évaluation donnant ainsi lieu à une panoplie de définitions à l’évaluation selon ses catégories, ses moments, ses fonctions...Par exemple, l’évaluation peut être définie comme étant : « un jugement par lequel on se prononce sur une réalité donnée en articulant une certaine idée ou représentation de ce qui devrait être, et un ensemble de donnée concernant cette réalité » (Hadji, 1989, p. 178). Cette définition fait appel de manière sous jacente aux notions de référent et de référé (Hadji, 1992). Le référent désigne «  ‘ ce par rapport à quoi’ le jugement de valeur est porté ou est susceptible d’être porté…on parle notamment de normes de jugement, de critères d’appréciation, de conduites attendus, de points de repères, etc.» » (J.M Barbier, 1985, p.72). Le référé, quant à lui, désigne «  ‘ce à partir de quoi’ un jugement de valeur est porté ou est susceptible d’être porté…on parle notamment de données de départ, de faits de base, d’informations concrètes à partir desquelles est porté le jugement de valeur » (J.M Barbier, 1985, p.64). En effet, l’évaluation est conçue comme étant un jugement émis, sur la base de critères ‘’ le référent’’ et qui porte sur des données et des informations ‘’le référé’’.

2.1. Les types d’évaluation :

   Dans la pratique, et selon les domaines d’application, l’évaluation peut être subdivisée en deux grandes catégories. La première est dite informelle tandis que la deuxième est plus structurée et dite formelle. Ainsi, pour faire la distinction entre les deux pratiques, on peut dire que les pratiques d’évaluation formelles sont « toutes les pratiques structurées et explicites visant à établir un jugement sur la valeur d'un processus ou produit de la formation.[…]Les pratiques informelles d'évaluation de la formation regroupent plutôt les pratiques spontanées, non structurées, implicites ou explicites, visant elles aussi à établir un jugement sur la valeur d'un processus ou produit de la formation. » (Dunberry & Péchard, 2007, p. 5). 

2.2. Les moments de l’évaluation :

   L’une des caractéristiques importantes de l’évaluation est le moment dans lequel se déroulent ses pratiques. En général, la distinction est à faire entre trois moments différents de l’évaluation : avant, pendant et après la formation (Hadji, 1989). 
   Dans le domaine de la formation professionnelle, les chercheurs (Beech & Leather, 2006) distinguent deux moments après la formation : L’évaluation « à chaud »  juste après la formation et l’évaluation « à froid »  qui se fait entre 2 et 12 mois après la fin de la formation (Cuby, 2002 ; Devos & Dumay, 2006 ; Garnier, Gasse & Parent, 1991 ; Kirkpatrick, 1998 ; Steib, Bricard, Granry, Payen & Scherpereel, 2003).

2.3. Les fonctions et buts de l’évaluation :

   Ce qui caractérise également l’évaluation en formation est l’attribution d’un certains nombre de fonctions. Voici une description de ces différentes fonctions proposé par Pithon et Riffle (2007) :
- La fonction informative : Chercher des  informations sur le fonctionnement du dispositif de formation.
- La fonction diagnostic : Faire  un bilan de capacités des futurs formés.
- La fonction pronostique : Faire un bilan des potentiels.
- La fonction sommative : Donner  le résultat des performances.
- La fonction formative : Réguler l’enseignement ou « relation professeur-savoir ».
- La fonction formatrice : Réguler les apprentissages ou « processus élèves-savoir ».
-La fonction auto-évaluatrice : Réguler leurs apprentissages eux mêmes.


Bonheur: Le mindful management




Nous sommes dans un changement de paradigme, la crise de sens qui touche notre monde moderne impacte tous les domaines de notre société, le travail, la famille, l’école, etc.    
   Dans ce contexte sociétal marqué par la peur avec leur effets négatifs sur l’être humain, sur les relations humaines et sociales, sur les organisations ; il importe encore plus aujourd’hui d’avoir des responsables porteur d’une vision réaliste, capables de s’engager et d’engager les équipes dans une prospective qui apporte des réponses adaptées et pertinentes en matière de management.

   Le paradigme s’oriente vers un management humaniste avec la pratique du mindful management ou le " management en pleine conscience".
   Le terme de La pleine conscience (« mindfulness »), selon la définition généralement acceptée de Jon Kabat-Zinn, consiste à porter intentionnellement attention aux expériences internes (sensations, émotions, pensées, états d'esprit) ou externes du moment présent, sans porter de jugement de valeur.

   Plus concrètement, il s'agit de focaliser son attention sur sa respiration, ou un endroit du corps, ou un mouvement, ou tout autre stimulus, et de ramener son esprit à cette focalisation chaque fois que l'attention s'en éloigne. Plus précisément, cela peut se pratiquer de façon formelle et informelle. 

   La pratique formelle consiste à s'asseoir pour pratiquer. Il s'agit vraiment de prendre le temps, 45 minutes par exemple, pour effectuer différents exercices. 



   La pratique informelle, quant à elle, consiste à focaliser son attention, moment après moment, sur ce qui se passe à un moment donné de la journée. Quand on fait la vaisselle, par exemple.