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dimanche 27 novembre 2016

Communication: Les dysfonctionnements de la communication (3) Les malformations sémantiques



3- Les malformations sémantiques:

   Les malformations sémantiques désignent très précisément les plus grands difficultés à exprimer correctement ce qui se trouve dans la structure profonde.

La lecture de pensée:

   Une personne fait de la lecture de pensée quand elle s'exprime comme si elle savait ce qu'il y a dans la tête des autres.

Exemples: « David ne voudra jamais...»
                   « Toutes les étudiantes me trouvent...»
   Si, dans un certain nombre de cas, la lecture de pensée ou divination peut se révéler exacte, il importe de prendre en considération combien cette pratique, à laquelle bien peu de personnes échappent, engendrent de malentendus et de conflits.

Les équivalences complexes:

   Il s'agit, dans le même esprit, de liens et d'équivalences erronés dus à une limitation d'expérience.
Exemple: « Il ne m'adresse pas la parole, donc il ne m'aime pas.»

La confusion sentiments/comportements:

   Il s'agit d'expressions décrivant des comportements alors qu'il s'agit de sentiments.
Exemples: « Je pense que cela est pénible.» pour « Je suis triste.»
                   « On se sent tout content quand on gagne.» pour « Je suis content.»

Le faux rapport cause/effet:

   C'est une croyance selon laquelle un être humain peut provoquer des sentiments,des émotions chez un autre. Une erreur sémantique qui arrange bien des gens,leur permettant d'attribuer aux autres les sentiments qu'ils éprouvent et qui sont en effet, leur propre création.


   Exemple: « Il me rend nerveux.» quand il serait plus correct de dire: « Quand il fait    ( telle chose ), je me rends nerveux.»

jeudi 24 novembre 2016

Communication: Les dysfonctionnements de la communication (2) Les suppressions



2- Les suppressions :

   Ce sont les expressions dans lesquelles quelque chose manque et qui peut être important pour la compréhension. On distingue:

Les suppressions simples:

Exemple: « Je ne suis pas content.»
   Dans ce cas, on ne sait pas de quoi il s'agit.

Suppression de l'indice de référence:

Exemple: « Ça, c'est ce qu'ils disent!»
   Dans ce cas, on ne sait pas qui est « ils», ni ce qu'est «ça»!

Suppression de comparatif:

Exemple: «Il est plus habile»
   On ne sait pas,dans ce cas,par rapport à qui la comparaison se fait.

Les verbes non spécifiques:

Exemple: « Il me demande trop.»

Dans ce cas,on ne sait pas ce qui est demandé.





dimanche 20 novembre 2016

Communication: Les dysfonctionnements de la communication (1) Les déformations




  Dans nos communications quotidiennes, on utilise des formules, des expressions et des paroles qui sont soit déformées,  ambiguës ou mal-formées et non claires.

1- Les déformations 

La généralisation:

   La généralisation est un mécanisme nécessaire à la formation de notre esprit,mais elle a une conséquence souvent dévastatrice: Elle nous fait, notamment en ce qui concerne les catégories humaines, attribuer les caractéristiques d'un ou deux individus à toute la catégorie à laquelle ils appartiennent.
   Ce sont surtout les mots:«toujours»,«jamais»,«rien».

Exemple: «Mon équipe fait toujours ce qu'elle veut et jamais ce que je lui dit de faire».


-  Les nominalisations:

Nominaliser, c'est remplacer un action par un nom.

Exemple: « La communication est difficile entre nous».
Cela ne dit pas ce qui est vraiment difficile.    

 Les opérateurs modaux:

Nom donné à des expressions limités concernant des opérations,avec une notion d'obligation.

Exemples: - «Il faut taire ses sentiments».
                   - «Je dois absolument m'occuper d'elle».
 Ces phrases ne donnent pas l'information complète à laquelle elles se référent. De plus, elles impliquent des croyances limitatives.

Les quantificateurs universels:

Ce sont, habituellement, des généralisations abusives.

Exemples: « Personne ne m'écoute».

                   « Avec lui il faut toujours...».

mardi 15 novembre 2016

Communication: La communication interpersonnelle



   La communication interpersonnelle se distingue de communication inter personnelle et de la communication extra personnelle.

1.     La communication interpersonnelle :


   Cette forme de communication n'a été formalisée qu'aux cours des deux derniers siècles. La communication interpersonnelle est fondée sur l'échange de personne à personne, chacune étant à tour de rôle l'émetteur et/ou le récepteur dans une relation de face à face : la rétroaction est censée être facilitée sinon quasi-systématique.


   On dit parfois que la communication est « holistique », c'est-à-dire qu'elle fait intervenir le tout de l'homme ( communication verbale et non verbale ) , ainsi que l'environnement (possibilité d'interférences environnementales dans la communication).
   Et voici quelques exemples de la communication interpersonnelle :
     - Communication entre dans les couples ;
 Communication enfants-parents ;
- Communication médecin-patient ;
Communication entre amis...etc

2.     Les autres niveaux de la communication :

a)    La communication intra-personnelle :

   Elle s’intéresse à la façon dont nous parlons à nous-même. Nous utilisons des expressions comme : « Dire la vérité à nous-même » ou « admettre la vérité à nous-même »...Ces phrases capturent une réalité étrange à propos de la conscience de soi humaine. Fonctionnellement, nous pouvons sortir de nous-même et à nous parler.
   De la même manière, nous mentons également aussi bien sur nous-même. Dans tous les cas, il y a une sorte de communication vivante qui est importante à notre santé et à notre productivité.

b)    La communication extra-personnelle :

   Elle est le domaine de la communication publique à la fois verbale et écrite. Dans ce niveaux de communication, les discours et les textes correspondent  et sont marquées par l'absence, plus ou moins, de l'interaction.
   L'exemple le plus éclairant dans ce cas, est le célèbre discours de Martin Luther King '' I Have a Dream '' .

samedi 12 novembre 2016

Communication: Le modèle process communication PCM


  
 La process communication PCM est à la fois un outil de communication et un modèle de découverte et de compréhension de sa propre personnalité et celles des autres. Le PCM a été progressivement développée par Taibi Kahler, docteur en psychologie, depuis les années 1970, en s'appuyant sur ses observations des relations et du management des entreprises américaines. La NASA en particulier, l'un de ses premiers clients, utilise son modèle pour recruter ses astronautes et constituer des équipes homogènes.
   Selon la PCM, la compréhension des personnalités nous donne des clés pour communiquer de manière plus efficace, réagir de manière appropriée aux sollicitation de notre entourage, construire dans le court terme aussi bien dans le long terme des relations constructives.
   De ce fait, La personnalité d’un individu est composée d’un mélange subtil et unique de 6 types de personnalités. En fonction de ce mélange, apparaissent des caractéristiques comportementales, des modes de lecture préférentielle de la réalité, des motivations, des façons de communiquer et des comportements sous stress prévisibles et observables.
   Dans son modèle, Taibi Kahler décrit six types de personnalité : Travaillomane, Persévérant, Emphatique, Rebelle, Promoteur, Rêveur. Tous les gens les possèdent dans une combinaison propre à chaque personne. Chacun de ces types est décrit en utilisant les dix outils principaux suivants : Les points forts, les zones de perceptions, les signes extérieurs de personnalité, les canaux, les styles de management, la matrice d'interaction, les besoins psychologiques, le premier degré de stress(les drivers), le deuxième degré de stress (les mécanismes d’échec et les masques) et les scénarios.
   Et voici les six types de personnalités avec quelques outils en relation avec la communication :


  L’Empathique : 

- Les points forts : L'Empathique est sensible, chaleureux et compatissant. Il aime s’occuper des autres, être utile, donner aux autres en s’occupant de leur confort.
   - Les comportements: Il s’habille pour plaire aux autres. Son visage est souvent souriant. Il aime travailler en groupe et recherche des ambiances bienveillantes, dans un décor sympathique et personnalisé.
    - Le mode de perception et de communication: Il perçoit les gens et les situations avant tout par ses ressentis. Son langage exprime de nombreux sentiments et émotions.
     - Les besoins psychologiques: Il souhaite être reconnu en tant que personne, se sentir aimé pour lui-même et pas pour son travail ou ses opinions. Il recherche également la satisfaction des besoins sensoriels (voir, entendre, sentir, goûter)
     - Les points négatifs sous stress: Il aura tendance à se sur-adapter aux besoins des autres, il a du mal à s’affirmer et peut commettre des erreurs absurdes

Le Travaillomane :

    - Les points forts: Le Travaillomane est logique, responsable et organisé. Il capable de penser avec logique, possède un bon esprit d’analyse et de synthèse. C’est un rationnel très structuré, un pragmatique apprécié pour son sérieux, son sens de l’ordre, son efficacité, son respect des plannings.
    - Les comportements : Il s’habille en fonction de la situation avec une recherche d’ordre et de propreté. Pour donner le meilleur de lui-même, il cherche à travailler avec une ou deux personnes, et dans un environnement fonctionnel, ordonné ou chaque chose est à sa place.
    - Le mode de perception et de communication : Il pense en premier en classifiant les personnes, les événements, les idées. Son langage exprime avant tout des pensées et bien peu les émotions.
     - Les besoins psychologiques: Il a besoin d’être reconnu pour ce qu’il fait et pour son talent de planificateur
    - Les points négatifs sous stress : Il a tendance à sur-contrôler, à se surmener et à tout faire par lui même.

Le Persévérant :

     - Les points forts : Le Persévérant est consciencieux, engagé et observateur. C’est avant tout un homme ou une femme d’opinion et de conviction. Il va au bout de ses projets et vous pouvez compter sur ses engagements et sa parole. Ils sont capables de défendre leur point de vue avec force et ténacité.
   - Les comportements : Il s’habille selon des normes et parfois pour montrer ses engagements. Il cherche à travailler avec de petits groupes et dans un environnement « sérieux », traditionnel et qui respecte des normes personnelles, culturelles, professionnelles.
       - Le mode de perception et de communication : Il évalue en premier les gens et les situations. Son langage exprime des opinions, de nombreux jugements et peu d’émotions
     - Les besoins psychologiques : Il a besoin d’être reconnu avant tout pour  la valeur de ses opinions et aussi pour la qualité de son travail.
      - Les points négatifs sous stress: Ils ont tendance à partir en croisade contre ceux qui ne partagent pas leur point de vue.

Le Promoteur :

       - Les points forts : Le Promoteur est adaptable, charmeur, et plein de ressources. Il aime l’action, le risque, il fonctionne à l’intuition, il aime charmer même sans enjeux de séduction. C’est un fonceur que l’excitation du succès stimule.
      - Les comportements : Il s’habille pour montrer sa réussite. Il travaille aussi bien seul qu’en groupe car il est très adaptable. Il apprécie le luxe et les environnements luxueux.
     - Le mode de perception et de communication : Il agit avant tout puis ajuste l’action en fonction des résultats. Ferme et direct dans ses propos, il n’exprime pas sentiments considérant que c’est un signe de faiblesse.
     - Les besoins psychologiques : Il a besoin d’excitation et recherche les sensations fortes.
      - Les points négatifs sous stress : Il manipule son entourage et biaise la situation à son bénéfice.

Le Rêveur :

      - Les points forts : Le rêveur est calme, imaginatif et réfléchi. Il est efficace si les taches sont clairement expliquées et qu’il peut travailler seul. Il garde son calme et son sang froid même dans les coups de tempête.
     - Les comportements : Il s’habille selon le temps qu’il fait et ne se préoccupe pas de son aspect extérieur. Il recherche un coin isolé et tranquille pour travailler de façon efficace et parfois sur  des tâches concrètes et répétitives qui peuvent ennuyer les autres.
   - Le mode de perception et de communication : Il ne prend l’initiative et qui attend des directives claires et précises pour se mettre en action. Peu bavard si on ne va pas le chercher. Plutôt réservé, il n’aime pas exprimer ses sentiments.
     - Les besoins psychologiques : Il a un grand besoin de calme et solitude.
      - Les points négatifs sous stress : Dans un environnement agité, trop stimulant, il rentre dans sa coquille, se sent débordé et a du mal à achever sa tâche en temps voulu.

 Le Rebelle :

   - Les points forts : Le rebelle est créatif, ludique et spontané. Rayonnant, enthousiaste, c’est une personne qui aime les contacts, le travail en groupe dans une atmosphère stimulante et ludique. Il vit l’instant présent et aime jouer et plaisanter.
    - Les comportements : Il s’habille pour être original et attirer l’attention. Très expressif et rieur. Il travaille bien dans un environnement riche en contacts stimulants et ludiques.
     - Le mode de perception et de communication : Il réagit en disant tout de suite ce qu’il adore ou déteste.
     - Les besoins psychologiques : Il recherche des contacts ludiques, dynamiques.

   - Les points négatifs sous stress: Privé de contacts stimulants et ludiques, il va contester systématiquement, blâmer les autres sévèrement et se défendre de toute responsabilité dans ce qui lui arrive.

vendredi 11 novembre 2016

Communication: L'analyse transactionnelle AT




   Il s'agit d'une théorie créée par Eric BERNE[1], à la fin des années 50, l'analyse transactionnelle est fondée sur l'observation et l'analyse des comportements humains, qui fournit des outils pour mieux se connaître et mieux communiquer.
   Selon le fondateur de l'AT, la personnalité de chaque personne s'exprime selon les contextes de vie, sous les traits de l'enfant qu'elle a été, des parents qu'elle a eus ou de l'adulte qu'elle est devenue. C’est comme si plusieurs personnes cohabitent en nous et ces différents manières d’être sont des « états de moi». Ces trois états correspondent à trois manières d'agir, de ressentir les événements, et de communiquer avec les autres.
On se trouve dans l'état « Parent » lorsque quelqu'un sollicite nos valeurs, nos jugements. On exprime alors notre idée de la norme.
L'état « Adulte » est celui de la pensée rationnelle, on l'adopte pour réfléchir, prendre du recul, analyser froidement une situation.
L'état « Enfant » est celui où priment les émotions (joies, passions, colères...).
   L'AT est une analyse des transactions qui permet de comprendre comment les gens communiquent, de repérer et de traiter les dysfonctionnements dans la communication.
   On distingue, alors, plusieurs types de transactions entre les individus :

Les transactions parallèles quand l'état du moi sollicité est celui qui répond.

 - « Pensez-vous avoir terminé ce rapport dans les temps ? »
- « Oui, vous l'aurez dans une heure. »
Les transactions croisées quand l'état du moi sollicité n'est pas celui qui répond.
   Ce type de transactions est la cause de bien des conflits et de malentendus.

- «Sais-tu où se trouve le dossier y?»
- «Tu crois que je te l’ai perdu,… j’en ai marre, tu ne me fais jamais confiance…»
  Les transactions cachées quand la transaction apparente cache un message sous-jacent provenant d'un autre état du moi.



- « Je ne peut pas achever ce rapport urgent pour ce soir. »
- « Et bien tu le finiras demain matin.»
 Sous la transaction apparente, il s'agit ici d'une plainte de l'enfant au parent protecteur.
   Les concepts de l'analyse transactionnelle sont des grilles de lecture simple et opérationnelle, pour faciliter l'analyse des transactions, des relations interpersonnelles. Les sujets qui prend conscience de ces états du ''Moi'', peut accéder à la connaissance de soi et à une plus grande autonomie en développant une communication plus équilibrée.




[1]     Eric BERNE est un médecin psychiatre américain; fondateur de l'analyse transactionnelle dans surtout ces deux ouvrages de référence :''Des jeux et des hommes'' 1966 et ''Que dites-vous après avoir dire bonjour?'' 1977