vendredi 25 avril 2025

L'Évaluation d'entreprise à l'ère de l'ESG : Au-delà des chiffres financiers

   


 L'évaluation d'entreprise est un domaine complexe qui requiert une compréhension approfondie de la finance, de la comptabilité, de la stratégie, du droit et de la fiscalité. Synthétiser ces différentes dimensions, souvent au travers d'un business plan, est essentiel. L'évaluation peut être perçue comme alliant technique objective et ressenti subjectif, et il est crucial de comprendre que la valeur d'une entreprise n'est pas une donnée unique et figée. Ce n'est que le prix de transaction, issu de la négociation entre acheteur et vendeur, qui constitue une réalité concrète.

    Historiquement, l'évaluation reposait majoritairement sur l'analyse des chiffres comptables et financiers. Les méthodes traditionnelles vont des approches basées sur les données passées aux formules se projetant sur le potentiel futur. Parmi les méthodes reconnues figurent les approches patrimoniales, les méthodes analogiques (via les multiples) et les méthodes actuarielles (basées sur l'actualisation de flux, comme le DCF ou les dividendes actualisés). La méthode DCF (Discounted Cash Flow) est souvent considérée comme la plus robuste sur le plan théorique pour approcher la valeur fondamentale, bien qu'elle soit fortement influencée par les paramètres choisis.

    Cependant, le monde des affaires évolue. Pour appréhender pleinement la performance globale d'une entreprise, l'évaluation doit désormais intégrer des indicateurs extra-financiers en complément des seuls éléments comptables et financiers. Une part significative d'investisseurs institutionnels se montrent particulièrement attentifs à ces facteurs.

Que recouvrent les indicateurs extra-financiers ou ESG ?

Ces indicateurs extra-financiers sont souvent regroupés sous l'acronyme ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Un autre terme couramment utilisé est celui de capital immatériel, qui désigne les éléments non explicitement inscrits au bilan traditionnel mais qui contribuent significativement au développement futur de l'entreprise.

Les critères extra-financiers particulièrement pertinents incluent :

  • La qualité de la gouvernance.
  • La gestion des ressources humaines.
  • Les actions en faveur de l'environnement.

De manière plus détaillée, le concept de capital immatériel peut être décomposé en trois catégories principales :

  • Le capital humain : Il englobe les connaissances, les compétences et l'expérience des employés. C'est la capacité de l'entreprise à créer et maintenir sa valeur grâce à son attractivité pour les talents, à sa politique de fidélisation, à la qualité de son management et à son potentiel d'innovation pour développer de nouveaux produits ou services.
  • Le capital structurel interne : Cela comprend des éléments tels que la marque, l'organisation interne (méthodes, procédures, systèmes d'information, R&D). Une marque forte, par exemple, aide à se différencier et à attirer des employés. L'organisation interne est aussi étroitement liée à la gouvernance et aux processus de décision stratégique.
  • Le capital relationnel externe : Il s'agit du capital client, de l'offre de services, des réseaux, des relations avec les partenaires, de l'image, de la notoriété, de la réputation, ou encore de la notation financière et des relations bancaires.

    Il est important de noter que ces éléments ne sont pas toujours acquis à titre onéreux, mais sont souvent développés en interne. Leur évaluation individuelle est d'ailleurs complexe en raison des synergies importantes qui existent entre eux. Le goodwill est une notion qui tend à englober l'ensemble de ces éléments difficilement dissociables.

Pourquoi l'importance croissante des critères ESG ?

Le contexte économique a profondément changé. Les crises financières ont mis en évidence les limites des indicateurs purement financiers pour anticiper certains risques d'entreprise.

Dans ce contexte, l'émergence du reporting extra-financier (comme le reporting ESG, notamment pour les sociétés cotées suite à des lois comme la loi NRE ou Grenelle II en France) a contribué à renforcer l'analyse de ces critères non financiers. L'expression "évaluation responsable" suggère un retour aux principes fondamentaux de la finance et de l'économie, reconnaissant que les fluctuations excessives du marché peuvent être intrinsèques à son fonctionnement.

L'intégration de l'ESG dans l'Évaluation:

    L'analyse de facteurs clés tels que le personnel, les ressources financières, les moyens de production, les matières premières et le marché (souvent résumés par les "5 M") est au cœur du diagnostic stratégique et financier préliminaire à toute évaluation. Un diagnostic économique détaillé permet de comprendre le modèle d'affaires d'une entreprise du point de vue stratégique et financier, incluant l'analyse de son environnement (marché, concurrents) et de ses caractéristiques internes.

    Le modèle d'affaires décrit la stratégie de l'entreprise et explique comment elle génère et répartit revenus, profits et valeur. Sa qualité dépend notamment de l'expérience des dirigeants et du secteur d'activité.

    Dans le cadre d'une approche prospective comme le DCF, la première phase consiste à analyser l'entreprise et son environnement pour identifier les facteurs clés de performance et les moteurs de la création de valeur. Une bonne compréhension du modèle d'affaires et de ces leviers (internes ou externes) est fondamentale pour construire un business plan réaliste.

    Bien qu'il soit difficile de leur attribuer une valeur monétaire isolée, la qualité de ces facteurs intangibles (qui se recoupent largement avec les critères ESG) a une influence durable sur la performance et le potentiel de croissance future de l'entreprise.

L'Évaluation, un Art Multicritère

    Il n'existe pas de modèle unique capable de déterminer une seule "vraie" valeur pour une entreprise. Aucune méthode n'est parfaite, mais chacune apporte un éclairage différent. C'est pourquoi l'évaluation doit adopter une approche multicritère.

    Le processus d'évaluation typique inclut la collecte d'informations (qui peut comprendre des études sectorielles et des notes d'analystes intégrant de plus en plus les aspects ESG), la réalisation d'un diagnostic économique et financier, et le choix des méthodes appropriées. Le diagnostic stratégique, basé sur le modèle d'affaires, est crucial pour orienter ce choix.

    En conclusion, l'évaluation d'entreprise, loin d'être une simple application de formules, est une activité complexe et dynamique. Elle doit impérativement prendre en compte les dimensions extra-financières, qui gagnent en importance pour les investisseurs et sont révélatrices de la capacité d'une entreprise à créer de la valeur sur le long terme. C'est un "art" qui demande un large éventail de connaissances, une analyse fine des facteurs tangibles et intangibles, et une bonne dose d'humilité face à la complexité de la valeur.


mercredi 23 avril 2025

L'Évaluation d'Entreprise : Un art, une science et un processus clé

Source: pixabay.com 

Que vous soyez un dirigeant cherchant à vendre, un investisseur envisageant un rachat, ou simplement curieux du monde de la finance, la question de la "valeur" d'une entreprise est fondamentale. Loin d'être une simple opération arithmétique, l'évaluation d'entreprise est une discipline complexe qui emprunte à l'économie, à la finance, à la comptabilité, au management, au droit des affaires et à la fiscalité. C'est une activité à la fois technique, nécessitant des méthodes objectives, et subjective, influencée par le ressenti et le contexte.

Pourquoi évaluer une entreprise ?

L'évaluation d'une entreprise peut intervenir à différentes étapes importantes de sa vie ou de celle de ses propriétaires. Les situations qui nécessitent une évaluation sont variées:

  • Le rachat ou la cession d'une entreprise, qu'elle soit partielle ou complète, une succession, ou une introduction en Bourse.
  • Des opérations financières comme une augmentation de capital ou la cession d'un actif ou d'une activité non stratégique.
  • La transmission des parts sociales, que ce soit au sein de la famille ou à un investisseur externe.

Selon les différentes situations (continuer l'exploitation, modifier la stratégie, se rapprocher d'une autre entreprise, liquider les actifs), une même entreprise peut avoir des valeurs différentes.

Valeur contre prix : Une distinction cruciale

Il est essentiel de distinguer la valeur de l'entreprise de son prix. La valeur peut être envisagée sous deux angles principaux:

  • La valeur financière correspond à la valeur intrinsèque, celle que l'on obtient en appliquant une méthode d'évaluation (comme l'actualisation des flux de trésorerie). En théorie, si tous les agents économiques disposaient du même niveau d'information, cette valeur devrait être universelle.
  • La valeur stratégique intègre les intérêts propres de chaque investisseur potentiel, ainsi que les synergies qu'il espère retirer de l'acquisition. Elle est influencée par la perception de l'investisseur et son évaluation stratégique de la cible. Le paradoxe est qu'il n'existe pas une seule valeur d'entreprise, mais autant de valeurs stratégiques que d'acquéreurs potentiels.

Le prix de transaction est le résultat final d'une négociation entre un acheteur et un vendeur, et seul le prix existe réellement. L'évaluation est donc un outil d'aide à la décision dans ce processus.

Le processus d'Évaluation : Une démarche structurée

L'évaluation suit un processus rigoureux, qui peut varier en complexité selon la taille et le secteur de l'entreprise. On peut identifier sept étapes clés:

  1. Collecter l'information : Il s'agit de recueillir des données passées (historique), présentes (situation actuelle), et futures (prévisions, objectifs). Cela inclut les états financiers, les études sectorielles, les notes d'analystes, et potentiellement des données internes.
  2. Effectuer un diagnostic économique et stratégique : Cette étape vise à comprendre le business model de l'entreprise, son environnement externe (marché, concurrence, réglementation, clients, fournisseurs) et ses caractéristiques internes (mix produit/marché, production, distribution, management, culture). L'objectif est d'identifier les facteurs clés de succès et les déterminants de la performance.
  3. Choisir la bonne méthode d'évaluation : Étant donné la diversité des approches, il est crucial de sélectionner celles qui sont les plus adaptées au type d'entreprise et au contexte.
  4. Élaborer un business plan : Basé sur le diagnostic et les options stratégiques, ce plan traduit financièrement les perspectives futures et permet de prévoir les cash flows. Il est indispensable pour les méthodes basées sur l'actualisation des flux.
  5. Déterminer les hypothèses et les paramètres de l'évaluation : Le business plan et les méthodes d'évaluation reposent sur de nombreuses hypothèses (taux de croissance, marges, investissements, BFR) et paramètres (coût du capital, taux d'actualisation) dont le réalisme est crucial.
  6. Construire une fourchette de valorisation : L'objectif n'est pas de donner une valeur unique, qui n'existe pas, mais de définir une fourchette en identifiant les valeurs minimales et maximales. Les méthodes servent d'outils d'aide à la décision.
  7. Négocier et fixer un prix de cession : L'évaluation sert de base à la négociation qui aboutira au prix final de la transaction.

Les principales approches d'Évaluation

  • Les approches patrimoniales : Elles valorisent l'entreprise à partir de la valeur de son patrimoine, en réévaluant les actifs et passifs à leur valeur réelle. La méthode de l'Actif Net Réévalué (ANR) et la méthode du goodwill (qui cherche à valoriser les actifs immatériels en intégrant les perspectives de croissance) en font partie. Ces méthodes sont souvent adaptées aux secteurs matures, à forte intensité capitalistique (immobilier, construction) ou aux PME/TPE. Elles permettent également de calculer la valeur de liquidation.
  • Les approches par les flux (ou actuarielles) : Sur le plan théorique, ce sont souvent les plus solides car elles mesurent la valeur à partir de la valeur actualisée des flux futurs que l'entreprise est capable de générer. La méthode des Discounted Cash Flows (DCF) actualise les flux de trésorerie disponibles de l'entreprise, tandis que la méthode d'actualisation des dividendes (DDM) actualise les dividendes futurs. Le DCF est souvent considéré comme donnant une valeur "plafond". La DDM est particulièrement adaptée aux entreprises matures avec une politique de dividendes stable.
  • Les approches par les comparables (ou analogiques) : Elles consistent à valoriser l'entreprise en la comparant à d'autres entreprises similaires (cotées ou ayant fait l'objet de transactions récentes) en utilisant des multiples (par exemple, multiple de chiffre d'affaires, d'EBITDA, de résultat net). Cette méthode est simple et rapide, mais sa mise en œuvre est piégeuse et elle dépend de l'efficience des marchés et de la qualité de l'échantillon de comparaison.

D'autres méthodes, comme les options réelles, peuvent être utilisées, notamment pour valoriser le potentiel de croissance ou la flexibilité stratégique.

L'importance de l'approche multicritère

Il n'existe pas de méthode miracle pour évaluer une entreprise, ni de méthode parfaite. Seule une approche multicritère, combinant plusieurs méthodes complémentaires, permet d'apprécier la valeur d'une entreprise de manière pertinente.

Les facteurs clés et les défis

L'évaluation ne se limite pas à l'analyse des chiffres passés. Elle doit intégrer:

  • Le contexte économique et les cycles.
  • Les spécificités de l'entreprise, y compris les actifs intangibles (capital humain, marque, organisation, R&D, relations clients, image, notoriété, etc.). Ces éléments difficiles à quantifier représentent une part essentielle de la valeur pour de nombreuses entreprises aujourd'hui.
  • La fiabilité du management, un point clé selon Louis Godron.
  • Le réalisme des hypothèses retenues, qui ont une influence fondamentale sur la valorisation finale, en particulier pour les méthodes basées sur les flux.

L'évaluation d'entreprise est une activité dynamique et vivante qui doit s'adapter. Elle est fortement impactée par le contexte économique et les crises financières. Malgré les défis et les pièges, elle demeure essentielle pour prendre des décisions éclairées.

 


jeudi 2 juin 2022

RH: 7 tactiques d'or pour convaincre son patron


   Dans une entreprise,  les managers intermédiaires sont en contact direct avec les clients, Les fournisseurs et les partenaires. Ils recueillent des informations précieuses et bénéfiques pour l'entreprise. La problématique qui se pose est de savoir : Comment les managers intermédiaires peuvent-ils vendre leurs idées aux décideurs et faire bénéficier l'entreprise de ces informations? 
   Dans cet article nous verrons les 7 tactiques d'or pour convaincre et vendre ses idées à son boss.

1- Ajustement et adaptation de son discours :
   
   Chaque auditoire possède ses propres caractéristiques  ( Valeurs, attentes, ambitions...). En effet, le discours doit être adapté selon ses variantes. 

2- Formulation de la problématique:  

   Plus la problématique est en adéquation avec la stratégie de l'entreprise plus elle devient importante aux yeux des décideurs. 
   En outre, pour bien formuler ses idées il faut d'un côté, mettre en lumière les bénéfices apportées et de l'autre côté, insister sur le caractère d'urgence de son adoption pour saisir les opportunités.

3- Gestion des émotions:  

   Il s'agit de bien gérer ses émotions et celles de son auditoire pour générer des réactions positives.
   La mobilisation d'autrui déclenche de fortes émotions qu'il faut bien gérer  ( exemple:  avoir la passion)  pour ne pas avoir des réactions négatives chez les décideurs.

4- Le choix du timing: 

   L'adaptation de son discours, le bon cadrage de sa problématique risquent d'échouer sans faire attention au moment opportun pour aborder ses idées.
   Pour réussir à se faire entendre, les vendeurs d'idées efficaces donnent beaucoup d'attention aux nouvelles tendances, en relation avec leurs problématiques,  auxquelles s'intéressent les gens. En Plus, il est important de garder à l'esprit les détails de lancement d'un nouveau projet pour soulever la problématique.

5- Implication d'autres personnes:  

   Afin de convaincre son auditoire ou les décideurs, il faut disposer de plusieurs données. Pour se faire, il faut avoir le soutien de collègues bien impliqués.
   Faire impliquer d'autres personnes enrichie le travail et donne plus d'ampleur à ses idées.

6- Adhésion aux normes de l'entreprise:  

   Pour réussir à convaincre, le meilleur canal pour diffuser ses idées est le canal formel. Pour cette raison,  Il convient de bien connaître les normes de l'entreprise surtout en terme de prise de décision.

7- Proposition de solutions:  

   Poser et formuler une problématique  (tactique 2) est plus apprécié par les décideurs lorsqu'elle est accompagnée de solutions sérieuses.
   Au cas d'absence de solution, il convient de proposer des pistes de recherche de solutions. 

mercredi 1 juin 2022

mardi 31 mai 2022

Les 5 faiblesses que vous pouvez révéler à un recruteur


dimanche 6 septembre 2020

RH: Le Big Data révolutionne les Ressources Humaines

 
  
Par : BOUHAMED Youssef Coach consultant certifié 


La gestion des ressources humaines ne se limite plus uniquement au traitement de la paie, la vérification des horaires, la sélection des candidats par programme d'études et l'entrevue, ou répondre à ces données de base comme l'âge, où les employés vivent, qu'ils ont ou non des enfants, ou le nombre d'heures de formation qui ont été dispensées au personnel ou aux jours d'absence de son travail. L'analyse de toutes ces données ainsi que les emploies générés dans l'utilisation des réseaux sociaux et l'Internet. L'incorporation de nouveaux outils pour la gestion des personnes Big Data ouvrent un nouveau champ de possibilités pour prendre des décisions dans les départements de ressources humaines, en particulier dans les grandes entreprises.

   Traditionnellement, les systèmes Big Data et Data Analitic ont été mis en œuvre  dans la conception de stratégies commerciales, marketing et de vente, ou dans des secteurs tels que les banques. Toutefois, ils seront également des outils très importants lors de l'embauche et la gestion des personnes dans un très proche avenir, conclut une étude réalisée par Workday: 96% des directeurs des ressources humaines estime que le Big Data avancera " tendances et prédire ce qui se passera dans l'avenir. Alors que les RH peuvent anticiper les besoins de l'entreprise, les questions de formation, les ressources... Par exemple, une bonne analyse des Big Data peut aider à détecter ceux qui ont l'intention de quitter l'entreprise. Avec ces données, le gestionnaire peut anticiper les actions pour retenir ces professionnels », explique Cristina Hebrero, responsable de  l'étude Workday (« HR Digital Disruption, sur la valeur de la technologie dans la gestion des personnes »).

   93% des responsables du personnel estiment que, dans cinq ans, les données à des fins de prévision seront utilisés régulièrement dans les ressources humaines, et le même pourcentage estime que la disponibilité de données fiables et à jour sur les données des employés aura un retour sur investissement à moyen et long terme.

   Par conséquent, l'analyse de gros volumes de données qui a ou peut avoir une entreprise de prendre des décisions sur les employés vont mener une révolution dans les stratégies des départements RH Même pour les équipes du personnel eux-mêmes, qui doivent interpréter et ont une plus grande capacité d'analyse et de statistiques.

   "Le Big Data offre de nombreuses zones de données des ressources humaines que jusqu'à présent n'existent pas ou n'ont pas eu accès. Il est le début parce que les entreprises aujourd'hui investissent et déploiement des solutions technologiques  pour capturer ces données et peuvent commencer à mesurer et analyser les indicateurs prédictifs qui peuvent anticiper les choses qui peuvent se produire à l'avenir", explique Hebrero.

   Internet et les réseaux sociaux ouvrent la porte à un monde inconnu dans les ressources humaines. L'analyse  de ces données externes permet de connaitre les opinions d'un employé ou d'un candidat, ses loisirs, sports, avec qui elle se rapporte, ce qu'il aime, leur comportement et valeurs... "l'empreinte digitale est en croissance dans tous les aspects de la vie", dit Hebrero. Les données sont généré à une vitesse vertigineuse, à travers une variété de sources en temps réel.

   Si d'autres données internes sont analysées (par exemple, les relations de travail) peuvent détecter ceux qui sont les plus innovateurs, leaders, les employés qui ont le risque de quitter l'entreprise parce qu'ils sont malheureux ..Le Big Data et l'analyse de données peuvent être appliquées "au cycle de vie du salarié: Du recrutement, la formation et le développement jusqu'à son départ de l'entreprise.

   Les données internes sont plus liées aux expériences, connaissances et les capacités que l'entreprise peut avoir dans son modèle de développement. Pour ce qui est des données externes, elles tiennent plus au Big Data, aux réseaux sociaux et et le concept de recrutement social: Les candidats sont de plus en plus recruté à travers les réseaux, les profils LinkedIn et d'autres plates-formes" ajoute Ignacio Crespo, cadre Strategy Analytics consultant en gestion d'entreprise à IBM.


   Recherche de candidats:



   Selon la compagnie, le nombre de directeurs des ressources humaines qui ont utilisé l'analyse prédictive pour prendre de meilleures décisions sur les questions des employés a augmenté de 16% (en 2013) à 19% (en 2015). Et 48% des entreprises utilisent les réseaux sociaux pour interagir avec leurs employés et découvrir les principaux aspects. "L'informatique cognitive entraînera un impact profond sur les travailleurs d'aide des ressources humaines pour identifier les opportunités de croissance et d'identifier les nouveaux défis. En outre, les responsables RH détectent plus facilement les modèles, les tendances et les connaissances pour retenir les talents », a ajouté Crespo.


   Finalement, à ce stade "l'employé réussi a des caractéristiques qui ne figurent pas dans les critères de sélection actuelles», dit Hebrero. Autrement dit, il ne possédant plus le meilleur curriculum ou les meilleures notes, ou qui a fait la meilleure impression lors de  l'entretien personnel. Par conséquent, les entreprises ont besoin de nouveaux outils technologiques qui "permettent de chercher de nouvelles sources de recrutement pour apporter les candidats les plus réussies, les données croisées, analyser les impacts ...», conclut Hebrero.



Communication: La fenêtre de Johari :



   Ce modèle de J. Luft et H. Ingham, représente le degré de connaissance de l'autre et de soi-même dans les relations et communication entre individus, illustre l'utilité de la rétroaction dans la connaissance de soi. Cette fenêtre est une matrice de lecture de nos comportements en situation relationnelle. Elle permet de représenter les écarts d'information existant entre soi et les autres.



                                                MOI                                
Ce que JE connais de moi
Ce que JE ne connais pas de moi








Autres
Ce que VOUS connaissez de moi
1. Le grand jour
= mon aspect public
Il contient entre autres des éléments de l'état civil et permet une communication simple et efficace qui développe l'objectivité.



2. La zone aveugle
= l'image de soi donnée aux autres
Elle peut être en contradiction avec l'image que j'ai élaboré moi-même, et être alors être perçue comme une menace à laquelle je peux réagir avec des mécanismes de défense (fuite, attaque, justification...)
Ce que VOUS ne connaissez pas de moi
3. La face cachée
= La zone d'intimité que je ne souhaite pas révéler spontanément.


4. L'inconnu
= La zone la plus inconsciente de moi qui résulte de la face cachée et de la zone aveugle.

vendredi 4 septembre 2020

Com: 7 règles d'or pour parler en public



   Parler en public est aujourd'hui l'une des capacités prises en compte dans la promotion professionnelle.  Portant,  cette capacité n'est pas donnée à tout le monde surtout avec le stress,  la peur et la panique. 
   Alors, comment dépasser la peur et maîtriser la parole en public? 
Dans cet article,  nous vous présentons 7 règles pour parler en public. 

1- Repérage des petits détails: 

   Les petits détails liés au lieu de la prise de parole comme: Le siège bien ajusté,  le micro bien positionné, les papiers de l'intervention bien placés ... donnent plus de confiance s'ils sont bien repérés. 

2- Changement de regard à son public: 

   Les gens sont là pour écouter votre discours dans le but d'apprendre de vous tout en reconnaissant vos efforts...tel est le regard à avoir de votre  public.
   Il est alors indispensable de respecter son public surtout en respectant le timing.

3- Maîtrise du sujet de l'intervention:

   Le public attend d'apprendre en écoutant votre parole,  il est donc crucial de maîtriser son sujet. La bonne connaissance de ce dernier provient de vos études supérieures ou de votre  expérience professionnelle.
   En effet,  il faut refuser de présenter tout sujet hors de vos compétences et connaissances.

4- Transcription du discours: 

   Bien préparer son sujet sous forme manuscrite est une évidence. Mais lors de sa présentation,  le papier peut constituer une entrave entre vous et votre public. Il est recommandé de n'avoir que les points clés devant vos yeux pour ne pas interrompre le fil conducteur.

5- Maîtrise du para-verbal: 

   Il s'agit du rythme de la parole,  sa force, sa rapidité... Ils forment 38% du message envoyé.
   Parler en public demande une maîtrise parfaite de la communication para-verbal, surtout en terme de rapidité pour permettre à son auditoire de prendre des notes.

À lire aussi:La communication para-verbal 

6- Maîtrise du non-verbal: 

   Selon le psychologue Albert Mehrabian,  55% de l'influence de la communication passe par le visuelle ou le non-verbal :
- La position du corps et de la tête;
- La gestuelle;
- La respiration;
-etc...
   La compréhension du message est fortement liée au soin apporter à vos gestes surtout ceux du visage et des mains.

À lire aussi: La communication non-verbal 

7- Entraînement dans des situations réelles: 

   Plusieurs occasions  de communication ( en famille,  avec des amis...) s'exposent à nous quotidiennement. Elles constituent un vrai terrain de pratique. Il est conseillé de saisir ces opportunités et de prendre la parole le plus souvent possible pour s'entraîner.

   En guise de conclusion,  la prise en parole en public n'est pas inné c'est une compétence à acquérir grâce à la volonté et l'esprit ouvert à l'apprentissage. 

jeudi 3 septembre 2020

Marketing: Le Inbound marketing

   
   Inbound Marketing ou le marketing entrant est une stratégie de marketing qui utilise beaucoup les formes de marketing de traction – marketing de contenu, blogs, événements, SEO, réseaux sociaux et plus – pour créer la notoriété de la marque et pour attirer de nouvelles affaires. Contrairement au marketing traditionnel « outbound marketing » , où les négociants essayent de trouver des clients, le inbound marketing gagne l'attention des clients et rend l’entreprise facile à être trouvé.
   Nous vivons dans un monde d'abondance d'informations et de pénurie d'attention ; et le rythme de création de l'information s’accélère. Selon IBM, nous créons maintenant 2,5 trillion octets de données chaque jour, avec plus de  90 % des données dans le monde ont été créés dans les deux dernières années seulement.
   Les acheteurs ont aujourd'hui plus d’autonomie et de pouvoir. Le Web leur fournit la satisfaction instantanée de l'information. Ils peuvent accéder à la fiche détaillée, les prix, et des commentaires sur des biens et services 24/24 et 7/7 avec quelques chiquenaudes de leurs pouces. En attendant, les médias sociaux les encouragent à partager et comparer, tandis que les appareils mobiles ajoutent, partout et toujours, une dimension à chaque aspect de l'expérience.

La méthodologie de l’Inbound marketing
ATTRACT: ATTIRER

  Attirer les bons visiteurs (étrangers)  à votre site Web et votre marque avec une qualité, un contenu attrayant qui répond aux questions qu'ils ont. Nous allons utiliser les blogs, les médias sociaux, des mots clés et la stratégie de référencement (SEO), et même la publicité sortante pour ce faire.

CONVERT : CONVERTIR

   Avec des pages d'atterrissage optimisées (landing pages), des formes (formulaires) et des appels à l'action convaincants (calls-to-action) nous allons convertir ces visiteurs à des prospects qualifiés. Les coordonnées de contact sont la monnaie la plus précieuse pour un  marketeur en ligne donc nous leur donnerons le contenu haut de gamme en échange de cela. Ceci inclut des livres électroniques, des livres blancs (whitepapers), des infographies, des webinaires, des études de cas (case studies) et des feuilles de conseils (tips sheets).

CLOSE: FERMER

   Avec l'aide d'outils comme lead scoring (score des prospects), closed-loop reporting (reporting en circuit fermée), la maturation de prospects (lead nurturing) et une vaste intelligence de prospecter (vast lead intelligence), associer avec les prospects qui nous suivent les meilleures pratiques et  tactiques de vente, l’objectif est alors de transformer ces prospects en nouvelles affaires.

DELIGHT: FIDÉLISER

   Cette composante parfois négligée de marketing entrant peut être votre arme secrète pour assurer les références et les renouvellements. Une fois que quelqu'un devient un client, vous ne l’oublier pas, et vous allez continuer à publier et partager le contenu qui l’aide à mieux utiliser vos produits ou services et de le ravir en tant que partenaire et leader.